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Questions Généralités   Peut-on accorder l'accès des laboratoires aux professeurs autres que les professeurs de sciences ? Agents chimiques Quels sont les produits courants qui demandent des précautions de manipulation ?  Quels sont leurs dangers ? Quels sont les critères de validité des produits chimiques ? Stockage des produits chimiques Quels sont les produits qui doivent être stockés dans des armoires ventilées ? Peut-on classer les acides minéraux et organiques (poudres et liquides) ensemble dans une même armoire ? La présence d'armoires de laboratoire est-elle tolérée dans les couloirs ? Gaz et Becs Bunsen Quelles sont les conditions générales d'installation des conduites de gaz ? L'installation des flexibles et robinets pour le raccordement des becs Bunsen doit-elle répondre à des critères particuliers ? L’utilisation d’un « camping gaz » par le professeur est-il strictement interdit ? Que devons-nous faire lorsqu’il n’y a plus de raccordement au gaz (déprédation) ? Electricité Le local de préparation doit-il être équipé d’un système d’éclairage anti-déflagrant ? Responsabilités Quelle est la responsabilité du professeur et notamment en cas d'accident des élèves au laboratoire ? Quel est le degré de responsabilités imputées au préparateur ? Premiers soins et santé des travailleurs Quelle est la législation concernant les visites médicales pour le personnel de laboratoire ? Que faire quand un élève avale un produit chimique, se brûle ou reçoit une projection d’acide / base dans l’œil ? Doit-il y avoir une trousse de secours dans chaque laboratoire ?  Quel doit être le contenu et où s’en procurer ? Prévention incendie Une couverture anti-feu est-elle obligatoire dans chaque laboratoire ? Faut-il installer des détecteurs de fumée dans les laboratoires ? La visite du Service de Secours public (SSP) dans les laboratoire de sciences est-elle obligatoire ?      Réponses Généralités Peut-on accorder l'accès des laboratoires aux professeurs autres que les professeurs de sciences ? Les laboratoires ne doivent pas servir de classe. Les élèves ainsi que les professeurs autres que les professeurs de sciences ne peuvent avoir accès au local de préparation et au lieu de stockage des produits. Agents chimiques Quels sont les produits courants qui demandent des précautions de manipulation ?  Quels sont leurs dangers ? Substances Caractéristiques Mesures préventives Substances toxiques Substances qui, par  contact,  ingestion ou  inhalation,  peuvent causer des  lésions, des  maladies ou même la  mort. - Avertir les élèves du danger. - Les élèves ne peuvent manipuler des substances très toxiques ou toxiques. - Fermer les contenants hermétiquement après usage. - Assurer une ventilation adéquate; manipuler sous la hotte.  Éviter de respirer les vapeurs. - Porter des dispositifs de protection appropriés (lunettes, gants, tablier, etc.). - Éviter tout contact avec le corps ; se laver les mains après chaque manipulation. - Se débarrasser des vêtements contaminés. - Garder à portée de la main un antidote approprié. Substances corrosives   Substances qui, par  contact,  brûlent les  tissus vivants.  Généralement irritantes,  particulièrement pour les  yeux et les  voies respiratoires. - Avertir les élèves du danger. - Porter des dispositifs de protection appropriés (lunettes, gants, etc.), éviter les vapeurs et les poussières. - Assurer une bonne ventilation. - En cas de contact, arroser immédiatement d’une grande quantité d’eau. Si le corps est touché à plusieurs endroits, utiliser la douche d’urgence. - Si les yeux sont affectés, les laver pendant au moins 15 minutes en tenant les paupières ouvertes. Voir un médecin aussitôt. Substances inflammables   Produits,  surtout liquides,  qui prennent  feu facilement  ou dont les  vapeurs s’enflamment. - Avertir les élèves du danger. - Éloigner toute flamme, toute source d’étincelles ou autre forme d’énergie. - Manipuler sous la hotte. - Garder seulement la plus petite quantité possible sur le lieu de travail. - Entreposer dans un endroit adéquatement protégé contre le feu. - Après une expérience, nettoyer rigoureusement et ventiler la pièce. Substances réactives ou instables   Deux catégories : Substances qui peuvent  exploser par suite  de choc ou  de chauffage.   Substances qui  réagissent violemment  lorsque  mélangées  à d’autres substances. - Avertir les élèves du danger. - Les élèves ne peuvent manipuler des substances explosives. - Étudier les propriétés des produits chimiques ; lire les instructions et les mises en garde sur les étiquettes des contenants. - Tester la stabilité des produits. - Manipuler avec précaution. - Utiliser de très petites quantités et opérer sous la hotte. - Au premier signe de danger, faire sortir les élèves immédiatement. Tout distributeur de produit doit fournir à ses clients une fiche de données de sécurité. Celle-ci comporte toute une série d’informations telles que information sur les composants, identification des dangers, premiers secours, manipulation et stockage, propriétés physiques et chimiques, considérations relatives à l’élimination, etc (16 rubriques au total).  La fiche, rédigée en français, doit être transmise gratuitement au chef d’établissement avant la première livraison. Son format (papier, voie électronique, ...) doit être précisé auprès du fournisseur. De plus, des fiches toxicologiques (documents spécialisés détaillant encore plus les effets) sont disponibles sur le site http://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox.html   Ces fiches doivent être facilement disponibles dans le laboratoire ainsi qu’à l’infirmerie. Elles doivent également être à la disposition du Médecin du Travail.   Quels sont les critères de validité des produits chimiques ? Certains agents chimiques portent l’indication de la date limite d’utilisation.  Les agents chimiques dont la date limite d’utilisation est dépassée doivent être éliminés de même que le contenant. Si une telle date limite n’est pas inscrite, un examen visuel du contenant et de la substance (décoloration, agrégation totale ou partielle, changement d’état physique) peut révéler qu’il est opportun de l’éliminer. Les agents chimiques se dégradent dans le temps : ils peuvent se polymériser et engendrer une réaction explosive, attaquer le récipient qui les contient, se décomposer lentement en produisant un gaz qui à la longue peut faire éclater le récipient, se peroxyder et former un composé instable.  Certains produits craignent l’humidité (produits hygroscopiques, hydrolysables, métaux alcalins et leurs hydrures pouvant dégager des gaz extrêmement inflammables,…), la chaleur (produits sublimables, peroxydables, polymérisables,…), le froid (produits cristallisables, gélifiables, émulsions,…), la lumière (produits peroxydables, polymérisables,…), le contact avec l’oxygène de l’air (produits oxydables, peroxydes, poudres métalliques,…).  Une durée excessive de stockage peut entraîner une dégradation ou une évolution importante du produit entraînant une différence notable entre le contenu de l’emballage et les indications de l’étiquette. Il est donc important de respecter les dates limites de validation et de renouveler régulièrement le stock de produits. Stockage des produits chimiques Quels sont les produits qui doivent être stockés dans des armoires ventilées ? Il est conseillé que tous les produits dangereux soient rangés dans des armoires ventilées. De même, le local de stockage doit être aussi ventilé. Peut-on classer les acides minéraux et organiques (poudres et liquides) ensemble dans une même armoire ? Oui sauf si il y a des incompatibilités entre certains produits (risques de réaction violente, d’incendie par ex.). Afin de repérer les incompatibilités, il faut commencer par consulter la fiche de données de sécurité qui doit accompagner tout agent chimique dangereux. Un certain nombre de données fournies par l’étiquetage et la nature chimique du produit permettent a priori de mettre à part certaines catégories de produit.  La présence d'armoires de laboratoire est-elle tolérée dans les couloirs ? Non et à fortiori dans les couloirs d’évacuation (Code du Bien-être - article III.3-11). Les substances dangereuses doivent être rangées dans un endroit aménagé et réservé à cet usage. Gaz et Becs Bunsen Quelles sont les conditions générales d'installation des conduites de gaz ? L’alimentation en gaz vers les tables des élèves doit pouvoir être fermée depuis la table du professeur. L’installation distributrice de gaz au niveau de chaque bec Bunsen doit être bien fixée afin d’éviter les fuites de gaz. Il faut donc éviter que les élèves ne puissent faire bouger cette installation. Celle-ci doit être maintenue bloquée autant que possible (par ex.: fixation avec une équerre en inox). Les espaces contenant les canalisations de gaz (par ex.: à l'intérieur de la table de laboratoire) doivent être ventilés. Un robinet (vanne) de fermeture (à quart de tour individuel) sera présent au niveau de chaque bec Bunsen sur la table des élèves et du professeur. Une vanne générale d’arrêt doit être également présente: à la table du professeur. Elle permettra la fermeture de toutes les installations se trouvant au niveau des tables des élèves et du professeur. à l’entrée du laboratoire. Elle permettra la fermeture de l’ensemble des installations. Elle sera à commande à clé. Il sera impossible de retirer la clé lors du passage du gaz afin de pouvoir refermer la vanne. Les robinets doivent se trouver à un endroit facilement accessible et être clairement identifiés (couleur jaune, affichage). Leur manœuvre doit être aisée (quart de tour) et leur construction est telle que l'on puisse constater sans équivoque s'ils sont en position ouvert ou fermé : robinet perpendiculaire à la tuyauterie => fermé; robinet parallèle à la tuyauterie => ouvert. L’alimentation vers tous les becs Bunsen doit être fermée par une électrovanne, de type normalement fermée, précédée: soit par un robinet résistant aux hautes températures (type RHT) avec manette fusible thermique; soit par un clapet fusible thermique plus un robinet RHT. L’électrovanne doit être commandée par plusieurs boutons poussoirs d’arrêt d’urgence (type bouton coup de poing rouge sur fond jaune). Ils seront placés à des endroits judicieusement choisis et clairement identifiables dans le local. Un bouton poussoir d’arrêt d’urgence doit être au moins présent près de chaque porte du local. Dans le cas de la présence de plusieurs laboratoires, une seule électrovanne générale pourra être installée sur la ligne d'alimentation (moyennant le respect des règles décrites ci-avant). Dans ce cas, il ne sera plus possible de travailler avec le gaz dans l’ensemble des locaux impactés par la coupure. Le système fonctionnera en sécurité positive avec réarmement manuel. Idéalement, un report de la coupure de gaz doit être prévu vers le central de détection incendie. Schéma d'installation : En fonction du type de gaz utilisé (LPG ou gaz naturel), certaines caractéristiques sont imposées pour le robinet. Le robinet alimenté au LPG doit être certifié par le fabricant et celui-ci doit prouver que l’essai d’étanchéité à 650 °C a été satisfait. Le robinet alimenté au gaz naturel doit toujours être marqué ARGB. L'installation des flexibles et robinets pour le raccordement des becs Bunsen doit-elle répondre à des critères particuliers ? Un collier de serrage pour tuyau de gaz sera placé aux deux extrémités du tuyau flexible. Il est recommandé de contrôler régulièrement le bon état du flexible. Les tuyaux détériorés ou usés doivent être immédiatement remplacés. Pour prévenir cette détérioration, évitez le contact avec des agents chimiques et la proximité de sources de chaleur (comme par ex.: la radiation directe du soleil). L’étanchéité de l’installation doit être vérifiée périodiquement, notamment en vaporisant de l’eau savonneuse sur le tuyau afin de vérifier l’absence de formation de bulles. Il faut également s’assurer que le flexible d’arrivée de gaz est posé sur la table de manière telle qu’il ne risque pas de faire basculer le brûleur. Le tuyau doit notamment avoir une longueur suffisante afin que le bec Bunsen repose correctement sur la table de laboratoire. En fonction du type de gaz utilisé (LPG ou gaz naturel), certaines caractéristiques sont imposées pour le tuyau d’alimentation : Si alimentation au LPG : Sur ces flexibles (de couleur orange) se trouvent, tous les mètres, les marquages indélébiles suivants: 1. le nom ou la marque du fabricant; 2. le type de gaz pour lequel le flexible a été fabriqué; 3. la pression maximum de service; 4. la date de fabrication; Pour un diamètre intérieur ≤ 12,5 mm, ce type de flexible doit être conforme à la norme EN 16436-1 - type classe 2 - (MOP 10 bar) et sera également de couleur orange. Ces flexibles comportent au moins les marquages suivants: 1. le nom ou la marque du fabricant; 2. le marquage de la norme (EN 16436-année de publication); 3. la classe (classe 2 – MOP 10 bar); 4. le diamètre intérieur en mm; 5. les mots “propane/butane” ou une abréviation; 6. la date de fabrication.   Il est strictement défendu d’utiliser d’autres flexibles que ceux qui sont agréés. Il est strictement interdit également d'utiliser du caoutchouc naturel. Le flexible doit être remplacé dès l'apparition de fissures, crevasses ou toute autre déformation anormale et en tout cas au moins 5 ans après la date de fabrication. Ces tuyaux peuvent être obtenus au Centre Technique et Pédagogique de Frameries (Tél. : 065/66.73.22).   Alimentation au gaz naturel Il n’y a pas d’exigences particulières pour le flexible (car celui-ci est précédé d’un robinet et donc est toujours hors gaz à l’arrêt du bec Bunsen). Néanmoins, le flexible doit être conforme aux normes NBN EN ISO 3821 et NBN EN 682. L’utilisation d’un « camping gaz » par le professeur est-il strictement interdit ? Vu les risques engendrés par l’utilisation d’un camping gaz (produit inflammable, risque d’explosion, réservoir de gaz de très faible épaisseur…), ces équipements doivent être interdits. Néanmoins, pour des raisons pédagogiques et techniques (notamment obtention d’une flamme chaude), ils pourront être utilisés mais de manière strictement limitée et selon impérativement les conditions cumulatives reprises ci-après : une analyse de risques de la manipulation doit être effectuée par le(la) professeur et validée par le(la) chef d’établissement ou sa ligne hiérarchique et le(la) conseiller(e) en prévention compétent(e) . L’analyse de risques déterminera notamment le nombre d’équipements maximum autorisés par séance de laboratoire; le(la) professeur ainsi que le(la) conseiller(e) en prévention compétent(e) établissent des consignes d’installation, d’utilisation, de stockage et d’évacuation des cartouches. Ces consignes tiennent compte des locaux où ces appareils seront utilisés et des risques précités (voir analyse de risques). Les consignes seront validées par le(la) chef d’établissement ou sa ligne hiérarchique; seules les cartouches de petite capacité pourront être utilisées: 115 mL pour les cartouches de gaz et maximum 250 g pour les cartouches de type « camping gaz »; les cartouches de gaz ne peuvent être stockées que dans un local/armoire ventilé(e) spécifique pour produits inflammables. Elles ne peuvent en aucun cas être stockées en sous-sol. La quantité maximale de cartouches stockées ne pourra dépasser 10 litres; Les « camping gaz » non utilisés seront stockés dans une armoire spécifique bien ventilée comprenant obligatoirement une ventilation basse. Dans le cas d’une utilisation, les appareils avec cartouches à valve de sécurité seront privilégiés. Il est impératif d’utiliser un trépied ou un anneau métallique avec statif pour maintenir la grille métallique ou en céramique (le système de pose inhérent au « camping gaz » offre trop peu de stabilité et constitue donc une source de danger). Le système sera conforme à la norme NBN EN 521 (2006) – Spécifications pour les appareils fonctionnant exclusivement aux gaz de pétrole liquéfiés - Appareils portatifs alimentés à la pression de vapeur des gaz de pétrole liquéfiés et la cartouche de gaz sera conforme à la norme NBN EN 417 (2012) – Cartouches métalliques pour gaz de pétrole liquéfiés, non rechargeables, avec ou sans valve, destinées à alimenter des appareils portatifs - Construction, contrôle et marquage. Les cartouches de gaz ne peuvent être stockées que dans un local/armoire ventilé(e) spécifique pour produits inflammables. Elles ne peuvent en aucun cas être stockées dans le laboratoire ou en sous-sol. Que devons-nous faire lorsqu’il n’y a plus de raccordement au gaz (déprédation) ? Dans la mesure du possible on utilisera un chauffage électrique (exemples : brûleur électrique, plaque chauffante, cuve thermostatée). Le cas échéant, il faut demander de remettre en état le raccordement au gaz (à en discuter au COCOBA). Electricité Le local de préparation doit-il être équipé d’un système d’éclairage anti-déflagrant ? Le système d’éclairage antidéflagrant doit être installé lorsqu’il y a un risque d’explosion. Le Règlement Général sur les Installations Electriques (RGIE) fixe des zones en fonction du risque d’explosion. En général, ces dispositions s’appliquent surtout en milieu industriel. Par conséquent, il n’est pas obligatoire que le local de préparation soit muni de cette installation. Néanmoins, l'employeur consultera un organisme spécialisé. Responsabilités Quelle est la responsabilité du professeur et notamment en cas d'accident des élèves au laboratoire ? Toute personne au travail dans un laboratoire, qui ne tient pas compte des règles de sécurité, court un risque élevé dont les conséquences pour elle-même et pour les autres peuvent être catastrophiques. Il est donc opportun d’attirer l’attention de toutes les personnes concernées par la fréquentation ou l’utilisation d’un laboratoire de chimie sur les responsabilités que ces activités impliquent. Responsabilité civile : La Direction et la ligne hiérarchique (sous-directeur, économe, chefs d’atelier, professeurs, etc) sont responsables des conditions de sécurité et d’hygiène dans lesquelles travaille le personnel. Ils sont également responsables des dommages qu’ils causent à des tiers par leur faute (article 1382 du Code civil). Cette règle est évidement applicable également aux membres du personnel des établissements d’enseignement. La responsabilité ne sera engagée que s'il y a faute, dommage et un lien de causalité entre cette faute et le dommage (article 1382 du Code civil). La faute est appréciée en fait par le juge (article 1382 du Code civil). Ce dernier considérera qu'il y a faute si la personne ne s'est pas comportée comme une personne normalement prudente et diligente. Il faut se référer à l’obligation générale de prudence requise dans la vie en société. Il n'est dès lors pas possible de déterminer concrètement à l'avance les situations de faute. Il faut insister sur l’obligation de surveillance qui est imposée aux enseignants. En effet, l’article 1384 alinéa 3 du Code civil rend le professeur responsable vis-à-vis des tiers du dommage qui leur est causé par l’élève se trouvant sous sa surveillance. L’enseignant doit faire preuve d’une surveillance adéquate et adaptée au comportement des élèves. La Direction doit mettre en œuvre les moyens nécessaires à cette surveillance. Responsabilité pénale : Toute personne (personnel de Direction , enseignants, …) peut être poursuivie si elle blesse volontairement (article 398 du Code pénal) ou s’il résulte des coups et blessures en raison d’un défaut de prévoyance ou de précaution dans son chef (article 420 du Code pénal). Régime disciplinaire : Il est à noter qu'il est possible d'engager une procédure disciplinaire à l'égard des membres du personnel directeur et enseignant en cas de manquement à leurs devoirs, et ce sur base de l'article 122 de l'arrêté royal du 22 mars 1969 fixant le statut des membres du personnel de l'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Selon les articles 5 à 12 de l’arrêté royal précité, "les membres du personnel doivent, en toutes occasions, avoir le souci constant des intérêts de l'Etat et de l'enseignement de l'Etat (article 5). Ils accomplissent personnellement et consciencieusement les obligations qui leur sont imposées par les lois et règlements (article 6§1)." Quel est le degré de responsabilités imputées au préparateur ? Le préparateur a pour mission d’aider les professeurs de sciences dans la préparation des expériences, d’assurer le nettoyage et la remise en place des appareils, de procéder à l’élaboration et à la tenue à jour de l’inventaire du matériel et des produits présents dans les laboratoires. Il exécute, en outre, toute autre tâche en rapport avec sa fonction auprès des professeurs de sciences pour la préparation de certains cours. Il exécute ses tâches sous la responsabilité du professeur. Premiers soins et santé des travailleurs Quelle est la législation concernant les visites médicales pour le personnel de laboratoire ? L’employeur doit soumettre obligatoirement à la surveillance de santé les travailleurs qui occupent une « activité à risque défini ». Celle-ci se définit comme toute activité ou tout poste de travail pour lesquels les résultats de l’analyse des risques font apparaître l’existence d’un risque identifiable pour la santé du travailleur dû à l’exposition à un agent physique, biologique ou chimique. La surveillance de santé n’est pas obligatoire lorsque les résultats de l’analyse de risques, qui est exécutée en collaboration avec le Médecin du travail et qui a été soumise à l’avis préalable du Comité de concertation de Base en démontrent l’inutilité (Code du Bien-être - article I.4-3). Les préparateurs(trices) sont soumis obligatoirement à la surveillance de santé.  En ce qui concerne les professeurs, le Médecin du travail analysera lors du premier examen médical de prévention si le poste de travail nécessite une surveillance médicale. Ces examens sont exclusivement préventifs et portent uniquement sur la santé du travailleur examiné.  La prévention consiste à donner des conseils, à éviter que les personnes ne se voient confier un travail qui pourrait nuire à leur santé et à dépister à temps les maladies professionnelles.  La fréquence de l’examen est annuelle.  Néanmoins, l’examen est obligatoire lors de l’engagement et lors de la reprise du travail après une absence de plus de 4 semaines suite à une maladie, à un accident, à un accouchement,… Tout travailleur soumis ou non à la surveillance de santé a le droit de consulter sans délai le Médecin du Travail pour des plaintes liées à sa santé qu’il attribue à un manque de prise de mesures de prévention. Que faire quand un élève avale un produit chimique, se brûle ou reçoit une projection d’acide ou de base dans l’œil ? En cas d'accident, les mesures suivantes doivent être prises : Donnez les premiers soins; Appelez un secouriste; Appelez un médecin ou le 1 1 2.  Les consignes présentées ci-après constituent les premiers gestes et soins.  Accidents Consignes Brûlures Refroidir la surface brûlée avec de l'eau à température ambiante pendant au moins 15 à 20 minutes. Eviter que le jet d'eau ne soit trop fort. Ne pas intervenir sur la blessure (ne pas percer la cloque). Ne pas retirer les vêtements qui collent à la peau. Toute brûlure de taille supérieure à la moitié de la paume de la main est classée "grave". Toutes les brûlures sont à considérer comme des plaies. Brûlures chimiques Ne pas chercher à neutraliser le produit; Pour les yeux : lavage immédiat et prolongé 15 à 20 minutes à l'eau courante sans chercher à enlever les lentilles; Pour la peau : ôter les vêtements souillés sauf ceux qui collent à la peau et rincer à grande eau (15 à 20 minutes). Plaies Se laver les mains, puis nettoyer la plaie à l'eau. Utiliser un antiseptique. Appliquer des compresses stériles. Ingestions Ne pas faire vomir. Ne pas donner à boire. Inhalations Ouvrir portes et fenêtres pour bien aérer.  Le cas échéant, transporter la victime à l'air frais. Dégager les voies respiratoires. Mettre la victime en position semi-assise en cas de difficulté respiratoire. Cas de feu sur une personne Empêcher celle-ci de courir, la plaquer au sol et étouffer les flammes avec une couverture ou l'équivalent. Ne pas utiliser un extincteur. Accident électrique Couper ou faire couper le courant. Les brûlures électriques sont toujours des brûlures graves. Atmosphère toxique sans protection respiratoire Evacuer la zone polluée et sortir à l'air frais. Interdire l'entrée dans le local de toute personne non équipée. Ne pas agir seul. Si possible, aérer la pièce. Hémorragies Appuyer sur la plaie ou faire une compression à distance. Allonger la victime en surélevant ses jambes si possible. Doit-il y avoir une trousse de secours dans chaque laboratoire ?  Quel doit être le contenu et où s’en procurer ?  Il ne faut pas de trousse de secours dans chaque laboratoire. Néanmoins, si des laboratoires sont situés à des étages différents, il est conseillé de les équiper avec une boîte de secours. Contenu de base : consulter la page dédiée ici. Cette boîte de secours sera complétée par du matériel spécifique pour le laboratoire. Faire vérifier la boîte de secours par le Médecin du Travail qui pourra vous conseiller sur d'éventuels produits complémentaires à ajouter (par ex. Flamazine pour les brûlures). Les boîtes de secours sont disponibles en pharmacie. Prévention incendie Une couverture anti-feu est-elle obligatoire dans chaque laboratoire ? Il est largement conseillé que chaque laboratoire soit équipé d’une couverture anti-feu car celle-ci permet d’éteindre une personne qui prendrait feu. La couverture anti-feu fait partie des équipements d’extinction qui doivent être présents dans les laboratoires.  Faut-il installer des détecteurs de fumée dans les laboratoires ? Le système de détection peut être soit généralisé (présence de détecteurs dans l’ensemble de l’établissement et donc y compris dans les laboratoires) soit partiel (présence de détecteurs dans certains lieux à risques). Dans ce dernier cas, la détection doit couvrir le laboratoire et les locaux annexes (local de préparation, de stockage des produits) et les détecteurs doivent être adaptés à l’usage de celui-ci. Le choix du type de détecteur est fonction de l’activité du laboratoire.  Ils doivent être installés de façon à obtenir le temps de réponse le plus court possible tout en évitant au maximum les fausses alertes ou l’absence de réaction. La visite du Service de Secours public  dans les laboratoire de sciences est-elle obligatoire ? Une visite doit être organisée tous les cinq ans (en même temps que l’ensemble du bâtiment scolaire). Voir circulaire du 30/05/2000 référence PC/PC/SIPPT/991963R4.999 relative aux contrôles périodiques des bâtiments et installations par le Service de Secours public compétent. C'est à la Direction ou à la ligne hiérarchique d'effectuer la demande auprès du Bourgmestre.  Si le préparateur constate que le délai est dépassé, il doit en informer le Conseiller en prévention local et la Direction.