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Le but essentiel des premiers secours est d’assurer à la victime d’un accident les soins urgents que réclame son état, en attendant qu’un praticien plus qualifié, médecin ou infirmier, puisse le prendre en charge. En effet, la réglementation précise qu'il s’agit de « l’ensemble des actes nécessaires qui sont destinés à limiter les conséquences d’un accident ou d’une affection traumatique ou non-traumatique, et à faire en sorte que les blessures ne s’aggravent pas, dans l’attente si nécessaire des secours spécialisés ». Ces soins ne constituent en aucune façon un traitement des blessures ou affections, mais ont pour but d’assurer la conservation des fonctions vitales de la victime et sa survie.    Les secouristes dans l'entreprise Désignation Les secouristes sont des membres du personnel qui vaquent à plein temps à leurs occupations professionnelles dans l’établissement et qui ont reçu une formation en matière de premiers secours. Cette formation fait l’objet de recyclages à intervalles réguliers. En fonction de la taille de l'entreprise et de son activité (Titre II - Chapitre I du Code sur le bien-être au travail), l'employeur doit désigner un ou plusieurs secouristes ou personnel infirmier. La détermination des secouristes se fera après avis du Conseiller en Prévention - Médecin du Travail et du CIC ou CoCoBa selon les cas (art 7 §1 de l’Arrêté royal). Les secouristes sont des travailleurs qui doivent être formés, recyclés annuellement et être sensés disposer des connaissances (art 9 et 10 de l’Arrêté royal) : Aux techniques de bases pour pouvoir appliquer les principes de premiers secours (Voir annexe de l’Arrêté royal visant 3 objectifs à atteindre) ; Si la nature des activités le nécessite, aux techniques spécifiques de 1ers secours adaptées aux activités spécifiques de l’entreprise. Le Département organise des formations de secouriste. Il conviendra de consulter le service ad-hoc chargé de la formation selon l'appartenance de l'établissement au Comité de secteur IX ou XVII (EAP). Essentiellement pratiques, celles-ci se clôturent par un examen dont la réussite est sanctionnée par un certificat établissant la compétence requise à dispenser les premiers secours. Une périodicité de recyclage peut s’étaler au-delà d’une année si l’employeur démontre, par analyse de risque, et après avis du Conseiller en Prévention - Médecin du Travail et du CIC ou CoCoBa, que cet allongement de périodicité ne porte pas atteinte aux connaissances et aptitudes dont doivent disposer les secouristes pour assurer les premiers secours.   Rôle du secouriste avant l'accident Connaître les risques propres à son entreprise ; Etre en relation avec les agents de sécurité et l’infirmerie ; Connaître l’emplacement du matériel de secours (brancards, trousse de secours, extincteurs) ; Faire en sorte que le matériel de secours soit en état et à portée de main ; Connaître les services de secours et savoir les alerter. Les secouristes sont aussi des préventeurs. Leur présence dans l’établissement modifie sensiblement le comportement général face au risque. Cette capacité à repérer les risques permet aussi de faire remonter les observations à l’encadrement et aux instances chargées de la prévention. Eu égard à son coût, la formation de sauveteur-secouriste est certainement l’une des actions de prévention les plus efficaces d’autant que son effet porte à la fois sur les accidents du travail et de trajet mais aussi sur tous les autres types d’accidents.   Rôle du secouriste pendant l'accident Le secouriste doit avoir les connaissances et les réflexes suffisants pour se protéger soi-même et autrui, alerter et porter secours à la victime avec des gestes simples. Il doit prévenir les complications immédiates et les lésions corporelles résultant de l’accident mais non en réparer les conséquences. Le plan d’intervention est un aide pédagogique facilitant la mémorisation, par le secouriste, de l’enchaînement des actions à mener en fonction de la nature de l’accident et de l’état de la victime : L’intervention du secouriste est limitée : Dans le temps : son délai d’intervention se limite aux quelques minutes qui suivent l’accident jusqu’à l’arrivée des secours auprès de la victime. Dans l’espace : son domaine d’intervention est principalement l’entreprise. Mais comme tout autre citoyen, le Code pénal l’invite à porter secours à toute personne en danger, sans mettre sa propre vie en danger. Dans les moyens : le délai d’intervention très court compense le peu de moyens dont il dispose. Le secouriste ne doit en aucun cas perdre un temps précieux à aller chercher du matériel pour secourir la victime, car les trois premières minutes sont cruciales.   Rôle du secouriste après l'accident Le secouriste doit prévenir les risques de « sur accident », en particulier en cas d’électrisation, d’incendie, d’atmosphère toxique,… Le secouriste doit apprendre à : Faire alerter les secours spécialisés, et leur transmettre les informations nécessaires et suffisantes pour qu’ils puissent organiser leur intervention. Agir de la façon la plus appropriée à la situation d’accident et à l’état de la victime. Après avoir examiné la victime, pratiquer les gestes d’urgence capables d’éviter une aggravation de son état, voire même de l’améliorer. Consigner le registre des premiers secours   Etablissement scolaire Une formation adéquate et adaptée permettra à l’ensemble des intervenants de se familiariser avec les conduites adaptées, de se sentir sécurisés, de dédramatiser face à un membre du personnel ou un élève en difficulté. À cette fin, il est souhaitable d’organiser une formation ou une sensibilisation à l’accueil des élèves souffrant de problèmes de santé et aux gestes de premiers secours. Celle-ci passe par : la formation aux premiers secours, d’au minimum deux personnes faisant partie du personnel de l’établissement scolaire (présence permanente indispensable). Nota : Le nombre de secouristes à former dépend bien évidemment de la taille de l'établissement et de ses risques spécifiques. Celle-ci permettra de faire face aux situations les plus courantes (notamment, crises d’épilepsie, crises d’asthme, oedèmes de Quincke et chocs anaphylactiques,…).   l’organisation au sein des établissements scolaires, en fonction des situations concrètement rencontrées, de séances d’information spécifiques par le Service PSE, le Centre PMS ou, en collaboration avec ceux-ci, par d’autres services spécialisés, à destination de l’ensemble des intervenants agissant auprès des élèves (personnels d’encadrement, d’éducation, de surveillance,…).