Prévention et lutte contre l´incendie - Equipe interne de lutte contre l'incendie
La
lutte contre l'incendie est une lutte contre
le temps, chaque instant est précieux. Il est moins hasardeux et moins coûteux
de prévenir les incendies que de les éteindre ou d'en réparer les dommages.
L'efficacité de l'intervention sur un feu, quel
qu'il soit, est conditionnée par :
le temps séparant la détection du début du
sinistre;
la rapidité d'intervention qui dépend de
l'organisation des premières mesures et notamment de la mise au point de
l'alarme, de la signalisation et du bon fonctionnement du matériel
d'extinction;
la bonne utilisation des moyens qui implique
obligatoirement une formation et un entraînement régulier du personnel.
Il faut donc mettre sur pied une équipe
d'intervention chargée d’une part, de " surveiller " l'établissement
avec le maximum d'efficacité et d’autre part, d'évaluer calmement la
situation et de lutter contre l'incendie avec les moyens appropriés.
Il y a lieu de veiller à ce que les équipes reçoivent
des formations périodiques afin que leur efficacité soit toujours maximale.
Les membres des équipes
d’intervention peuvent être choisis parmi le personnel tant féminin
que masculin.
On veillera à
sélectionner ces personnes parmi celles prestant la majorité de leur
temps de travail dans l'implantation concernée.
Eu égard à la mission qui leur sera
impartie, les membres de l’équipe d’intervention devront faire
preuve de bon sens , d’esprit d’initiative, d’ascendant
naturel et posséder de bonnes aptitudes physiques.
Dans les établissements où la présence
de personnel n'est pas constante (hébergement, enseignement et assimilés,
SAJ, SPJ, Centre Adeps,...), les équipiers d’intervention seront
choisis de préférence parmi les membres du personnel qui ont une
fonction déterminée (administratifs, concierges, veilleurs, ...) leur
assurant un minimum de présence en vue de remplir efficacement les
prestations à accomplir.
Voir également à ce sujet les
mesures citées ci-après.
Le chef d'équipe d'intervention (préposé à la
sécurité et son adjoint) a pour mission de superviser le travail des équipiers
et de corriger celui-ci, s'il y a lieu.
Etre le conseil
des fonctionnaires responsables en matière de sécurité. Ceux-ci étant
responsables des locaux occupés, le préposé doit leur signaler tous
les manquements qui auraient été constatés au sein du service et qui
n'auraient pu être réglés par les équipiers de première
intervention en poste.
Établir
annuellement et obligatoirement un rapport sur le suivi des mesures
demandées en matière de sécurité par la Direction du SIPPT et les
autorités en matière de Bien-Etre au travail défini par la
loi du 4
août 1996.
Recenser toutes
les personnes handicapées ou qui éprouveraient des difficultés à évacuer
le bâtiment en cas de nécessité et organiser l'évacuation de ces
personnes. Cette liste doit être tenue à jour.
Coordonner
l'action des équipiers de première intervention notamment:
En assurant l'information des
équipiers de première intervention.
En affichant, aux
emplacements prévus à cet effet (valves), des consignes de sécurité,
la liste des membres du service privé de prévention et de lutte contre
l'incendie.
En tenant à jour cette
liste.
En veillant à ce que les équipes
d’équipiers de première intervention soient toujours au complet et
en demandant, le cas échéant, la désignation de nouveaux membres.
En contrôlant le bon déroulement
des missions dévolues aux équipiers de première intervention
En établissant et en tenant
à jour des check-lists de contrôle périodique.
En prenant toute mesure utile
pour éliminer les situations dangereuses qu'il aurait constatées ou
qui lui auraient été rapportées par les équipiers de première
intervention
Visiter périodiquement
la totalité du complexe en fonction de la grandeur de l’établissement
afin de s'assurer de la bonne observation des instructions données en
matière de sécurité. La périodicité est à définir en fonction de l'importance du bâtiment
ou du complexe. Cette visite pouvant être programmée par
"phases".
Centraliser les
rapports de visite des équipiers de première intervention et établir
un rapport de synthèse mensuel des remarques formulées à l'attention
de la ligne hiérarchique.
Examiner la suite
qui sera réservée aux remarques.
S'assurer que les
contrôles périodiques sont organisés et tenir à jour le registre de
sécurité.
S'assurer du
suivi, sur le terrain, des rapports de sécurité.
Veiller à ce que
les exercices d'évacuation soient organisés régulièrement.
En cas d'incendie
ou d'événement requérant l'intervention du service d'incendie,
prendre la direction des opérations d'extinction, de sauvetage et d'évacuation
du personnel y compris des handicapés jusqu'à l'arrivée
des sapeurs-pompiers.
Il
va de soi que la plus grande prudence s'impose en la circonstance et que
l'intervention est conditionnée par la nature et l'état d'extension du
sinistre.
Veiller à ce que rien ne soit stocké
dans les couloirs, dégagements, cages d’escalier et issues de secours
Vérifier tous les mois :
L’état des portes résistant au feu
délimitant les compartiments résistant au feu (les accès aux cages
d’escalier, les accès aux sas ascenseurs, etc.). La vérification
portera sur :
le bon fonctionnement des
ferme-portes;
les portes doivent se refermer
complètement sans frotter, le pêne demi-tour de la serrure doit
verrouiller la porte;
les portes ne peuvent être ni
fermées à clef ni maintenues en position ouverte, sauf nécessité
de service ou disciplinaire.
L’état des portes donnant accès aux
issues de secours non reprises à l’alinéa précédent.
La présence et l’intégrité des
pictogrammes signalant les issues, les issues de secours, les
tableaux électriques, et les installations dont la signalisation est
rendue obligatoire en vertu de la réglementation en vigueur (à
placer ou à remplacer le cas échéant).
La présence et l’état des
extincteurs (sont-ils fixés au mur, sont-ils d’un accès aisé,
n’ont-ils pas été percutés accidentellement, dégradés, déplacés ou
détachés de leur support ?). Pour l’extincteur de chaufferie,
vérifier que la chute du poids sur le percuteur n’est pas entravée
par un obstacle et que la goupille a été retirée.
L'état des dévidoirs à alimentation
axiale. La vérification portera sur le fait :
qu'ils sont aisément accessibles
que les vannes, volants de
manoeuvre, lances, tuyaux ... sont intacts (n'ont pas été volés
ou détruits),
que les anneaux-guides des
tuyaux sont toujours opérationnels,
qu'il n'y a pas de fuite.
L’état visuel des cordons
d’alimentation des appareils électriques.
L’état visuel des prises,
interrupteurs, lampes, appareils fonctionnant à l’électricité ...,
(ne sont-ils pas cassés, n’y a-t-il pas de pièces métalliques nues,
sous tension, accessibles ?).
Les portes d’accès aux tableaux
électriques sont-elles fermées à clef ?
Pour les cages d’escalier de
secours, les issues, les issues de secours :
l’état des appareils
d’éclairage;
l’état des appareils d’éclairage
de sûreté;
l’état des mains courantes et
garde-corps (fixations);
l’encombrement éventuel par tout
objet quelconque.
Les quantités de liquides
inflammables entreposées dans les locaux répondent bien aux strictes
nécessités journalières et ne dépassent pas les quantités maximales
autorisées.
Vérifier le bon fonctionnement du signal
d’alarme lors de l’essai mensuel et le déverrouillage automatique des
portes qui y sont asservies.
Les dispositions
à prendre en cas de découverte d’un incendie seront précisées dans
les consignes de sécurité affichées dans le bâtiment
Attaquer le feu
si possible. En tout cas, l’isoler en fermant toutes les portes.
Il va
de soi que la plus grande prudence s'impose en la circonstance et que
l'intervention est conditionnée par la nature et l'état d'extension du
sinistre.
Applicables aux établissements
scolaires, aux IPPJ et aux centres ADEPS
L’une des spécificités
des établissements précités est que le nombre de personnes qui peuvent être qualifiées
d’opérationnelles c’est-à-dire celles qui répondent aux critères
susmentionnés pour se voir confier une mission particulière, ne représente
qu’une minorité par rapport au nombre de personnes présentes dans
les bâtiments. La majorité est constituée de titulaires de classes ou
de chargés de cours qui, en cas d’incendie ou de tout autre danger
majeur, sont tenus avant toute autre chose de mettre leurs élèves en
lieu sûr.
Dès lors, dans ces établissements,
même si une équipe d'intervention est mise sur pied, dans le but de préserver
l’intégrité physique des élèves qui lui sont confiés, tout
membre du personnel doit :
dans son secteur de travail, prêter
une attention particulière à l’emplacement et au fonctionnement
des moyens de première intervention, des appareils d’alerte et/ou
d’alarme;
se familiariser le plus rapidement
possible avec les divers itinéraires d’évacuation (couloirs,
escaliers et sorties);
s’il découvre un incendie, savoir
comment donner l’alerte et quelles informations transmettre,
connaître les attitudes à adopter en
cas d’alarme.