La distance minimale recommandée est de : ·
0,80 m si on travaille d'un côté ; · 1,50 m si on travaille aux deux côtés
de l'espace libre. La largeur minimale des passages est de 0,80 m. Les tables de
travail doivent posséder un revêtement anti-acide (par ex. en grès émaillé
de type Buchtal) et présenter une bonne réaction au feu (être difficilement
inflammables). Les joints doivent également être résistants aux bases et
acides et présenter une bonne réaction au feu.
Les tables de travail doivent posséder un
revêtement anti-acide (par ex. en grès émaillé
de type Buchtal) et présenter une bonne réaction au feu (être difficilement
inflammables). Les joints doivent également être résistants aux bases et
acides et présenter une bonne réaction au feu.
Les tables de travail doivent avoir une surface
lisse, non poreuse et facilement lavable. Il est conseillé de munir les tables
d'un rebord afin d'éviter un éventuel écoulement de liquides sur la partie
verticale de la table et sur le sol. Ce rebord permet également d'éviter la
chute de matériel.
Les locaux de travail doivent être
convenablement éclairés (Code du Bien-être - article III.1-31).
Un éclairement de 300 lux est
recommandé. L'employeur détermine sur base des résultats d'une
analyse de risques les conditions auxquelles l'éclairage des postes
et doivent répondre afin d'éviter les accidents par présence
d'objets ou d'obstacles ainsi que la fatigue des yeux. (Code du
Bien-être - article III.1-32).
Tout éclairage général ou local devra être conçu et disposé de
manière à éviter les éblouissements dangereux ou gênants, les
phénomènes de stroboscopie, le sur-chauffage des locaux et la
viciation de l'air.
Si l'éclairage est assuré par du type LED, prévoir une température
de couleur de min. 3500 °K, un indice de rendu des couleurs IRC
supérieur à 90 et un indice de sécurité RG0.
L'employeur doit prendre les mesures techniques
et organisationnelles pour que la concentration des polluants émis dans
l'atmosphère du local doit être maintenue la plus basse possible et en deçà des
valeurs limites d'exposition.
Il est à remarquer que certaines expériences
peuvent nécessiter une ventilation complémentaire. L'humidité relative de l'air
doit être comprise entre 40 et 70 % ou tout au moins approcher ces limites dans
la mesure où les conditions climatiques le permettent. Vu les
activités, le laboratoire doit être aéré efficacement en permanence
(naturellement par ouverture des fenêtres ou artificiellement).
La concentration en CO2 doit être inférieure à 800 ppm. Dans tous les
cas, la concentration en CO2 ne peut dépasser à 1200 ppm (Code du
Bien-être - article III.1-34).
Le
dégagement dans l'atmosphère des lieux de travail de poussières, gaz,
vapeurs, buées ou fumées doit être empêché par les moyens les mieux
appropriés aux circonstances. Ces nuisances sont éliminées à la source par
un système local d'aspiration. Elles doivent être évacuées dans
l'atmosphère sans qu'il en résulte un quelconque inconvénient pour le
voisinage et à l'écart des prises d'air. Il est indispensable de travailler
sous une hotte à chaque utilisation de produits qui :
sont irritants/nocifs;
sont corrosifs pour les voies
restpiratoires;
dégagent une odeur désagréable;
peuvent s'attaquer aux appareils de
laboratoire.
La vitesse de tirage de la hotte doit être une vitesse minimale de
0,35 m/s (max. 1,0 m/s). Lorsque la vitre à glissière (fabriquée en verre de
sécurité) qui ferme l'espace de travail de la hotte est complètement
abaissée, il doit subsister un espace de 3 à 5 cm. Le système de suspension
de la vitre à glissière doit être protégé par un système anti-chute. Les
hottes doivent être entretenues par une firme spécialisée qui assurera la
maintenance de toutes les parties du dispositif, y compris des zones non
directement accessibles, telles que gaines et conduits d'évacuation. La
périodicité de ces entretiens est fonction de l'usage et doit être demandée
au fournisseur. Néanmoins, ces hottes doivent être entretenues au moins 1X/an.
Le manque d'entretien régulier peut faire perdre jusqu'à 50 % de leur
efficacité et entraîner une détérioration rapide. Les raccords de gaz et
d'eau doivent être manipulables de l'extérieur.
Les becs Bunsen ne doivent être utilisés qu'en
cas de stricte nécessité et d'installation conforme. On privilégiera plutôt un
brûleur de type électrique. Tout
brûleur à cartouche (" camping-gaz ", ... ) est
interdit (risques d'inflammation du gaz, de brûlure froide,
d'explosion, ...). Il est recommandé de contrôler régulièrement le bon état du
flexible. Les tuyaux détériorés ou usés doivent être immédiatement
remplacés. Pour prévenir cette détérioration, évitez le contact avec des
agents chimiques et la proximité de sources de chaleur (radiation directe du
soleil). Pour les installations au butane/propane (LPG), il est strictement
défendu d'utiliser d'autres flexibles que ceux qui sont agréés. Il est
conseillé de les remplacer tous les 5 ans. Ces tuyaux peuvent être obtenus au
Centre Technique. Pour les installations au gaz naturel, il n'y a pas
d'exigences particulières pour le flexible (car celui-ci est précédé d'un
robinet et donc est toujours hors gaz à l'arrêt du bec Bunsen). Il est
conseillé de vérifier régulièrement l'état du flexible. Les flexibles pour
LPG peuvent donc convenir pour ces installations. Pour mémoire, les
installations de gaz doivent être réceptionnées par un organisme
spécialisé et un contrôle annuel est à faire exécuter par un SECT (Service
Externe pour les Contrôles Techniques sur le lieu de travail) pour les
installations alimentées au LPG ou par un organisme spécialisé et accrédité pour
les installations alimentées au gaz naturel.
Le frigo doit être anti-déflagrant s'il
contient des produits inflammables. Son boîtier thermostatique est à
l'extérieur de l'enceinte, sans lampe d'éclairage intérieure. Le frigo doit
contenir uniquement des produits chimiques (pas de denrées alimentaires). Il ne
faut pas stocker de récipients ouverts. Un inventaire de son contenu doit être
effectué et mis à jour régulièrement. Il doit être nettoyé une fois par an
et dégivré selon les nécessités.
Tout matériel cassé, fêlé, étoilé ou
présentant un défaut visible pouvant fragiliser le verre doit être
immédiatement jeté dans la poubelle réservée aux verres. Ramasser les
éventuels morceaux de verre avec la brosse et la ramassette ou avec une pince.
Il ne faut jamais chauffer des récipients en verre qui présentent des griffes,
fêlures ou éclats.
Il faut proscrire le pipetage par aspiration à la bouche
(utilisation d'une propipette/poire). Il faut toujours tenir la pipette
contenant le liquide au-dessus de la table de travail.
L'étuve doit être munie d'un limitateur de
température interrompant ou réduisant le chauffage avant qu'une température
dangereuse ne soit atteinte (art. 243 du RGIE). Ce dernier permet donc d'éviter
les surchauffes. L'étuve doit être construite en matériau ininflammable et
installée loin des substances et matériaux combustibles. Régulièrement, il
faut s'assurer que l'étuve est en bon état et qu'elle n'a pas subi de
corrosion.
Le matériel et les agents chimiques doivent
être rangés et déposés dans les armoires, rayonnages, tiroirs et autres
endroits destinés à cette fin. La table de travail n'est pas un lieu de
stockage. Plus elle sera dégagée, plus les opérations en cours seront sûres
et aisées. L'ordre et le rangement doivent être assurés à la fin de chaque
journée avec retour des produits dans l'armoire adéquate. Aucun matériel ou
substance ne peut être laissé sur les tables de laboratoire après usage. Les
appuis de fenêtre et les radiateurs ne doivent pas servir pour le dépôt ou
l'empilement du matériel, des livres, des produits,…. Il est recommandé de
ne pas déposer sur le sol des cordons électriques, des tuyaux,…
Les postes d'activités sont à ranger et à
nettoyer soigneusement à la fin de chaque activité ou manipulation, voire en
cours d'exécution si le besoin se présente. Il faut prendre un chiffon ou du
papier absorbant, manipulé avec des gants de protection ou éventuellement tenu
par une pince, pour éviter tout contact avec les doigts. En cas de renversement
d'acides, on neutralise préalablement en utilisant un neutralisant universel
(phosphate de sodium ou solution d'hydrogénocarbonate de sodium), un
neutralisant commercial ou du sable imbibé de bicarbonate de soude en solution
ou du phosphate de sodium. L'espace souillé doit être rincé à l'eau puis
asséché. En cas de déversement de bases, on neutralise en utilisant soit un
neutralisant commercial, un neutralisant universel ou encore de l'acide citrique
(tartrique) dilué. Du simple sable évite les risques d'incompatibilité. Les
mêmes précautions doivent être prises pour le nettoyage du sol. Les
absorbants utilisés doivent être éliminés dans le respect de la législation
sur les déchets dangereux. L'intérieur des armoires doit être nettoyé
régulièrement (en fonction de l'état d'empoussièrement et/ou de salissure).
Les détergents utilisés seront de préférence biodégradables.
Un contrôle annuel doit être effectué, en
fonction de l'importance des installations, soit par du personnel formé, soit
par le SEPPT, soit par un organisme spécialisé accrédité suivant l'AR du
12/08/1993 relatif à l'utilisation des équipements de travail, en vue de: ·
effectuer un contrôle du matériel existant (étuves, becs Bunsen, matériel
électrique, statifs, etc…) afin de s'assurer qu'il ne présente pas de
risques décelables pour les utilisateurs; · faire déclasser ou modifier le
matériel présentant des risques; · vérifier l'affichage des consignes de
sécurité.
Il ne peut être accepté dans le laboratoire des
bonbonnes contenant du butane, propane, des gaz inflammables ou toxiques. Il faut
éviter les bonbonnes contenant de l'oxygène. Sont donc acceptés les gaz
inertes tels que He, CO2, air comprimé, N2, etc… Les bouteilles de gaz
dangereux doivent être stockées à l'extérieur dans un local spécifique et
approprié. Les bonbonnes de gaz doivent être protégées contre les chutes
(art. 359/E du RGPT). Il est recommandé qu'elles soient entourées d'une
chaîne fixée à un mur ou à tout autre emplacement fixe et solide. Les
bonbonnes de gaz doivent être protégées des rayons du soleil et autres
sources de chaleur (art.52.8.5 du RGPT). Fermez toujours les récipients
hermétiquement après usage et avant tout transport. Ouvrez toujours lentement
le robinet et gardez la clef sur le robinet durant l'utilisation. Les bonbonnes
de gaz ont une durée de vie limitée. La date d'échéance pour l'utilisation
des bonbonnes est donnée par le fournisseur. La date indiquée sur les
bonbonnes indique la date d'épreuve (vérification de la résistance à la
pression).