1.
Alimentation en eau
|
Dispositif technique
concerné |
Conception / Ajout /
suppression d’équipement |
Entretient /
Fréquence |
Actions spécifiques
relatives à la température de l’eau |
Plan des
installations et documents technique. |
Il est nécessaire de
bien connaître l’ensemble des positions des conduites existantes et les
fiches techniques afin d’analyser correctement le risque d’apparition
des légionelles. Les plans et fiches techniques des installations
devront être réalisé ou complété si nécessaire. |
Tenir à jour
l’ensemble des plans et des schémas technique des installations. |
/ |
Eau de ville. |
Normalement, les
sociétés de distribution d’eau respectent correctement les normes d’eau
potables en rigueur dans les différentes Régions de Belgique (Région
Bruxelloise et Wallonne), ce qui devrait limiter le risque
d’introduction de la bactérie de la légionelle au sein de
l’installation.
Néanmoins, il est
plus prudent de vérifier cela en demandant une fois par an le résultat
des analyses chimiques et bactériologiques de l’eau qui est fournie au
sein de l’établissement. Cela permettra également de vérifier si l’eau
est sujette à la formation de calcaire, ou de différents dépôts. |
Demander le résultat
des analyses chimiques et bactériologiques 1X/an à la société de
distribution d’eau.
Ces données seront
placées dans un registre spécifique. |
Si cela est
possible, demander également la température de l’eau, lors des analyses. |
Eau de puits ou
autres systèmes d’alimentation en eau. |
Effectuer des
analyses chimiques et bactériologiques sur cette eau régulièrement afin
de suivre sa composition pour éviter l’entrée de bactéries et de dépôts
dans l’installation. Il peut s’avérer nécessaire de compléter
l’installation afin de traiter l’eau suivant les analyses. |
Effectuer des
analyses 4X/an de l’eau distribuée.
Ces données seront
placées dans un registre spécifique. |
L’eau devra rester à
une température inférieure à 20°C. |
Arrivée d’eau dans
l’établissement. |
Lorsque
l’établissement est desservi par plusieurs arrivées d’eau, il est
nécessaire de vérifier (via chaque compteur si possible) la bonne
circulation de l’eau via les différentes conduites. Il sera peut-être
nécessaire d’installer un compteur pour compléter l’installation ou de
supprimer une conduite inutile. |
Vérifier
régulièrement (1X/mois) la bonne circulation de l’eau.
Tenir à jour et
archiver l’information. |
L’eau devra rester à
une température inférieure à 20°C. |
« Réseau incendie ». |
Il est nécessaire de
séparer l’alimentation des réseaux d’incendie du reste des installations
via un clapet anti-retour. Cela permet d’éviter, en cas de coupure
d’alimentation, un retour des eaux stagnantes contenues dans les
conduites du réseaux incendie dans les conduites sanitaires.
(Attention de ne pas
limiter le débit nécessaire à la protection contre l’incendie) |
1X/an , faire
circuler l’eau contenue dans les conduites du réseau incendie via les
dévidoirs en prenant les précautions suivantes :
-Effectuer les tests
lorsque le taux d’occupation des locaux est faible, voir nul.
-Rejeter l’eau à
l’extérieur du bâtiment pour éviter les aérosols dans l’enceinte du
bâtiment.
-Rechercher à
limiter la formation d’aérosols
-Porter des masques
de protection de type P3 |
Lors des tests,
prendre la température de l’eau. |
Traitement de l’eau. |
Suivant le type
d’eau distribuée dans l’établissement, la température de l’eau chaude
demandée à 60°C et le type de canalisation, il sera souvent préférable
de traiter l’eau via une filtration, une déferrisation, un adoucisseur
ou un traitement anti-corrosion.
|
Effectuer une
analyse chimique de l’eau 1X/an.
Réaliser les
entretiens des appareils (minimum 1X/an) recommandés par la notice
d’instructions du fabricant.
Tenir à jour et
archiver l’information. |
L’eau devra resté à
une température inférieure à 20°C. |
2.
Installation de distribution de l'eau sanitaire
|
Dispositif technique
concerné |
Conception / Ajout /
suppression d’équipement |
Entretient /
Fréquence |
Actions spécifiques
relatives à la température de l’eau |
Mode de production
d’eau
Chaude sanitaire à
partir d’un échangeur à plaques |
Il est recommandé,
pour les nouvelles installations, de ne pas installer de ballons de
stockage d’eau chaude produite. Dans ce cas, l’installation devra être
dimensionnée afin d’assurer le débit maximum requis. |
Contrôler
annuellement l’état du disconnecteur sur l’alimentation en eau du réseau
primaire.
Vérifier
périodiquement l’étanchéité des joints de l’échangeur. (1X/an)
Vérifier l’état
d’entartrage et de corrosion. (1X/an)
Tenir à jour et
archiver l’information. |
Il est conseillé de
régler l’échangeur de manière à délivrer en permanence une eau à une
température de 60°C en tout point du réseau.
|
Mode de production
d’eau chaude à partir d’un ballon d’eau chaude (électrique, gaz ou
autre) |
Ajouter, en cas
d’absence, une vanne de purge au point bas du ballon.
Raccorder cette
vidange à l’égout avec une rupture de charge par surverse avant le
raccordement au réseau d’eaux usées.
|
Nettoyer, détartrer
et désinfecter les ballons au moins 1X/an.
Tenir à jour et
archiver l’information.
Il est recommandé
d’ouvrir complètement la vanne de vidange toutes les semaines. |
Un ballon est estimé
correctement dimensionné si sa capacité permet de délivrer de l’eau
chaude à la température voulue de 60°C pendant toute la journée pour une
utilisation normale. |
Réservoir de
stockage d’eau chaude. |
Le cas échéant, si
le réservoir est préchauffé à partir d’un système de récupération
d’énergie, le concept de récupération d’énergie doit être réétudié pour
prendre en compte le risque lié aux légionelles.
|
Procéder à un
entretien périodique (nettoyage, détartrage, et désinfection au moins
1X/an).
Tenir à jour et
archiver l’information. |
Tous les réservoirs
de stockage d’eau chaude doivent tenir une eau à 60°C. |
Le réseau de
distribution d’eau sanitaire. |
Pour les
installations collectives neuves ou faisant l’objet d’une restauration,
un retour de boucle pour l’eau chaude sanitaire mérite d’être prévu.
Identifier et
limiter au maximum les bras morts.
Remplacer les
canalisations en mauvais état.
Les opérations de
rénovation devront avoir pour but la simplification du réseau et la
réduction du maillage (boucles courtes, limiter les conduites à 5 m ou à
une quantité d’eau < 3 litres).
Calorifuger
séparément le réseau d’eau chaude et d’eau froide.
Il est très utile de
mettre en place un système de suivi des températures de l’eau pour
contrôler l’évolution de la température en différents points de
l’installation.
|
Suivre l’évolution
de la corrosion ou de l’entartrage des canalisations d’eau chaude et
froide (nettoyage annuelle). On peut, par exemple, mettre des manchettes
démontables de contrôle de même nature que le réseau.
Le suivi des
températures permet d’appréhender et de corriger les dysfonctionnements
éventuels du réseau .
Tenir à jour et
archiver l’information. |
Pour prévenir le
risque de prolifération des légionelles, il est nécessaire de maintenir
l’eau chaude sanitaire à 60°C et l’eau froide sanitaire à une
température inférieure à 20°C en permanence en tous points du réseau.
Le mitigeage de
l’eau froide se fera au plus prêt du point de puisage (< 5m ou quantité
d’eau dans conduite < 3 litre). |
Si le réseau est
bouclé : |
Il est fortement
recommandé de prévoir dès la conception un retour de boucle pour l’eau
chaude sanitaire.
(vitesse de
circulation de l’eau dans les conduites de 1,5 m/s conseillée)
|
Vérification
périodique du débit des pompes de circulation. (1X/mois)
Relevé les T° au
départ et en retour de boucle. (1X/mois)
Tenir à jour et
archiver l’information. |
Une température en
retour de boucle proche de 55°C est conseillée en permanence.
L’interprétation
périodique des courbes de température permet d’ajuster le débit les
pompes de circulation. |
Si le réseau n’est
pas bouclé : |
Etudier la
faisabilité de la mise en œuvre d’un bouclage de l’eau chaude sanitaire.
En l’attente de la
réalisation de ces travaux, des mesures provisoires pour assurer le
maintien de la température de l’eau peuvent être prises, par
exemple par un
cordon chauffant électrique placé autour de la canalisation.
|
Il est recommandé
d’ouvrir régulièrement les robinets de puisage d’eau chaude pour
compenser la chute de température liée à l’absence de
bouclage.(1X/semaine) |
Essayer d’atteindre
les températures d’eau chaude sanitaire à 60°C et d’eau froide sanitaire
à une température inférieure à 20°C en permanence en tous points du
réseau. |
Points d’usage de
l’eau. |
Il est préférable de
supprimer les points d’eau très peu ou jamais utilisés.
Un mitigeage de
l’eau au plus près possible du point d’usage est conseillé.
Pour prévenir le
risque de brûlures au niveau des salles d’eau, des mitigeurs, voire des
limiteurs de température pourront être mis en place au niveau des
douches et éviers.
|
Contrôler
annuellement le bon fonctionnement des vannes, clapets, mitigeurs, …
(1X/an minimum)
Entretenir les
appareils de robinetterie (détartrage, désinfection, …).
Remplacer les
accessoires de robinetterie usagés ou en mauvais état (têtes de
robinets, flexibles et pommeaux de douches y compris les joints)
Purger régulièrement
les points d’eau après leur nettoyage et désinfection et tout
particulièrement lorsqu’ils n’ont pas été utilisés.
Tenir à jour et
archiver l’information. |
Eviter la
possibilité d’une température supérieure à 50°C au point de puisage des
salles d’eau pour éviter les brûlures.
Pour cela, installer
des robinets mitigeurs aux points de puisage |
Période où
l’installation n’est pas utilisée |
|
Effectuer une
vidange des canalisations. |
|
3.
Choix des matériaux constitutifs des canalisations de distribution d'eau
|
Pour éviter les
problèmes d’incompatibilité de matériaux entre eux, il faut vérifier la
nature des différents matériaux en contact avec l’eau chaude sanitaire. |
Matériau |
Avantages |
Inconvénients |
Observation sur
la mise en oeuvre |
Cuivre
|
Mise en œuvre facile
/ pertes de charges faibles.
Désinfection
thermique et chimique (chlore ou peroxydes après nettoyage) possibles.
Limite la formation
du bio-film par action bactéricide de contact. |
Sensibilité à la
corrosion par « érosion / cavitation » pour les tubes recuits ou
surchauffés. |
|
Acier inoxydable
|
Adapté aux eaux
corrosives et agressives.
Supporte la
désinfection thermique ou chimique (peroxydes). |
Coût de fourniture
élevé. La mise en œuvre doit être réalisée par un personnel qualifié. |
Prendre de
préférence des tubes passivés sans soudure. Réaliser les raccordements
tube à tube et tube à raccords par soudure autogène. Passivation de
l’installation indispensable. |
Acier galvanisé |
Mise en œuvre
facile.
Désinfection
thermique possible mais il ne faut pas dépasser les 60°C. |
Dégradation
accélérée à une température supérieure à 60°C.
Pertes de charges
importantes si corrosion ou entartrage.
Incompatible avec la
présence de cuivre en amont ou dans la boucle ainsi qu’avec tout
traitement libérant des ions de cuivre dans l’eau.
Désinfection
chimique au chlore peu efficace dans les canalisations corrodées même
après détartrage ; utilisation de peroxydes à proscrire.
Risque de corrosion
accru après détartrage et désoxydation.
Les produits de
corrosion favorisent le développement bactérien. |
Vérifier la bonne
qualité des tubes d’acier galvanisé lors de l’installation.
Traiter certaines
eaux contre la corrosion.
|
PER
Polyéthylène
réticulé |
Adaptés aux eaux
corrosives.
Supportent la
désinfection thermique ou chimique (chlore ou peroxydes). |
Matériaux favorable
à la prolifération du bio-film.
Difficulté de
trouver des grosses sections. |
Montage par brides. |
Polybutène
|
Adaptés aux eaux
corrosives.
Supportent la
désinfection thermique élevée ou chimique (chlore ou peroxydes).
Liaison par soudage en emboîture et électrosoudage |
Matériaux pouvant
être favorable
à la prolifération du bio-film.
|
Montage par soudage
en emboîture et électrosoudage ou mécanique.. |
PVC C
Polychlorure-vinyle
surchloré |
Adaptés aux eaux
corrosives.
Supportent la
désinfection thermique ou chimique (chlore ou peroxydes). |
Matériaux pouvant
être favorable à la prolifération du bio-film.
Coût supérieur au
PVC.
Peut relacher du
chloroforme par action du chlore sur les méthylcétones contenues dans le
solvant des assemblages par collage et également du tétrahydrofurane. |
Montage par brides.
Surveiller la teneur
en tétrahydrofurane et chloroforme de l’eau transportés par ce genre de
matériau. |
PVDF
Polyvinyl-idène
fluoré |
Adaptés aux eaux
corrosives.
Supportent la
désinfection thermique ou chimique (chlore ou peroxydes). |
Coût supérieur à
l’inox. |
|
INOX |
Non adapté si les
chlorures sont
≥ à 50
mg/l ou s’il y a un traitement au chlore. |
PE
Polyéthylène |
Matériau
incompatible avec l’eau chaude. |
Polyéthylène basse
et haute densité |
Matériau
incompatible avec l’eau chaude. |
PVC
Polychlorure-vinyle |
Matériau
incompatible avec l’eau chaude. |
Plomb |
Interdit à la mise
en œuvre. |
4.
Suivi des paramètres t° et légionelles dans les réseaux d'ECS
|
Les résultats issus
de la surveillance devront être consignés dans le journal des
installations.
Les résultats
obtenus dans le cadre de ce suivi méritent d’être interprétés et
entraîneront, si nécessaire, la mise en œuvre d’actions correctives. |
Points de
contrôle |
Précautions à
prendre pour le prélèvement |
Mesures à
effectuer et fréquence – en préventif |
Interprétation |
1. Fond du ballon
d’eau chaude
|
Soutirer les dépôts
avant de faire le prélèvement d’analyse.
Fermer l’arrivée
d’eau froide si arrivée en bas de ballon. |
Analyse de
légionelles :
2 X/an. En cas
d’analyses positives augmenter la fréquence à 4X/an et effectuer une
désinfection.
-plusieurs ballons
en série : choisir à priori le dernier ballon ou le plus à risque pour
ne pas augmenter le nombre de points d’échantillonnage.
-plusieurs ballons
en parallèle : choisir l’un des ballons pour ne pas augmenter le nombre
de points d’échantillonnage.
Température :
sa mesure à cet endroit ne présente pas d’intérêt (l’arrivée d’eau
froide peut se situer à proximité) |
La mesure de
légionelles donne une indication sur l’état de maintenance du ballon
mais n’est pas représentatives de la qualité de l’eau distribuée. |
2. Sortie du ballon
ou ,à défaut, le point d’usage le plus près du ballon. Si plusieurs
ballons :
-en série : faire la
mesure après le dernier ballon
-en parallèle :
faire la mesure après chaque ballon
|
|
Analyse de
légionelles :
Pas d’analyses de
légionelles sauf si impossibilité d’augmenter la température de
production à 60°C. (eau sortie)
Température :
1X/mois |
Contrôle du
rendement thermique de l’installation de production. |
3. Sortie de
l’échangeur à plaques
|
|
Analyse de
légionelles :
Pas d’analyses de
légionelles.
Température :
1X/mois |
Contrôle du
rendement thermique de l’installation de production. |
4. Points d’usage
les plus défavorisés :
point où la perte de charge est la plus importante.
|
-Contrôle de
l’exposition à la légionelle : le prélèvement est effectué sur le
premier jet d’eau.
-Contrôle des
conditions de maîtrise du réseau : le prélèvement d’eau est effectué
après 2 ou 3 minutes de façon à recueillir l’eau circulant en amont. |
Analyse de
légionelles :
2X/an
En cas d’analyses
positives augmenter la fréquence à 4X/an et effectuer une désinfection.
Température :
(avant mitigeage)1X/mois |
Donne le résultat le
plus défavorable de l’état de contamination du réseau.
La durée d’attente
pour obtenir de l’eau chaude sanitaire est un indicateur de l’état
d’équilibrage du réseau. Sinon, revoir l’équilibrage par le réglage des
vannes, entartrage, …
|
5. Points d’usage
habituels
(2 ou 3 échantillons)
|
-Contrôle de
l’exposition à la légionelle : le prélèvement est effectué sur le
premier jet d’eau.
-Contrôle des
conditions de maîtrise du réseau : le prélèvement d’eau est effectué
après 2 ou 3 minutes de façon à recueillir l’eau circulant en amont. |
Analyse de
légionelles :
1X/an
Température :
(avant mitigeage)1X/mois |
Donne une image
représentative de la qualité de l’eau distribuée. |
6. Retour de boucle
|
Faire couler 2 à 3
minutes. |
Analyse de
légionelles :
1X/an
Température :
(avant mitigeage)1X/mois |
Si le réseau est
bien équilibré, cela donne une bonne idée globale de l’état de
contamination des installations.
Une température
correcte en retour de boucle (≥55°C)
n’est pas révélatrice de l’état de l’ensemble du réseau si celui-ci
n’est pas bien équilibré. |